Lancement du Sine Qua Non FC
pour plus de filles dans les city stades
L’association SINE QUA NON déploie dans plusieurs city-stades parisiens le SINE QUA NON FC, une initiative pour favoriser la pratique féminine du football de rue. Ce projet est soutenu par la ville de Paris et Paris 2024 dans le cadre du programme Paris Sportives dont l’objectif est d’accompagner des projets associatifs et sportifs favorisant la pratique sportive féminine dans l’espace public sur les terrains en accès libre, ainsi que par l’Agence Nationale du Sport.
Tous les mercredis et dimanches, jusqu’à la fin du mois de juin, dans les 11ème,17ème, 18ème et 19ème arrondissement de Paris, des coachs féminines formées par l’association Futebol dà Força qui œuvre pour l’autonomisation des femmes à travers la pratique du foot, organiseront des sessions d’entrainement gratuites. Toutes les informations pratiques de ces sessions, ouvertes à toutes débutantes comme confirmées, sont à retrouver sur le compte Instagram @sinequanonfc. Depuis le lancement officiel le 14 avril déjà une cinquantaine de joueuses ont participé au Sine Qua Non FC et fait du city stade de leur quartier leur terrain de jeu.
L’objectif ? Encourager les femmes à développer leur jeu et à prendre du plaisir, se réapproprier l’espace public et promouvoir une pratique du football en mixité. En effet si ces entrainements commencent par des ateliers et des confrontations entre filles en fin de séance les garçons sont invités à venir jouer pour démontrer les possibilités d’une pratique mixte.
Candice Prévost et Mélina Boetti, anciennes joueuses de foot professionnelles et autrices réalisatrices du documentaire Little Miss Soccer qui les a conduit à aller à la rencontre des joueuses de football partout dans le monde, seront les marraines du SINE QUA NON FC.
Le football est un symbole fort, notamment parce qu’il est le sport le plus pratiqué dans le monde. La pratique féminine se développe de plus en plus, atteignant même, en France le chiffre historique de 200 000 licenciées auprès de la Fédération Française de Football qui n’en comptait que 40 000 sept ans plus tôt.
Mais, si la pratique dans les clubs est en nette augmentation, elle reste totalement invisible dans l’espace public. En Ile de France, 95% des utilisateurs des city-stades sont des hommes. Pourtant, de nombreuses femmes souhaiteraient partager ces espaces publics mais n’osent pas : parce qu’elles n’ont pas confiance dans leur niveau de jeu ou parce qu’elles ne sont pas les bienvenues.
Pour Mathilde Castres, présidente de l’association SINE QUA NON : « Il n’y a aucune raison pour que le développement de la pratique du football par les femmes n’ait pas sa place dans l’espace public. Au contraire il doit être un moteur pour que plus de filles fassent du football et du sport. La pratique de rue offre une véritable opportunité de promouvoir une pratique mixte en permettant aux femmes et aux hommes de créer leurs propres règles et leurs propres codes »