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Réaction Sine Qua Non

ASSO - publié le 15/11/2021

« Imprudent pour une femme

de courir seule en forêt »

L’association Sine Qua Non réagit pour défendre le droit des femmes à faire du sport quand, où et comme elles veulent.

 

L’association Sine Qua Non, qui lutte au quotidien pour la réappropriation de l’espace public par les femmes à travers la pratique du sport, réagit aux propos tenus sur BFM TV le 9 novembre dernier en marge des recherches pour retrouver une joggeuse disparue et désormais retrouvée en Mayenne.

 

Arrêtons de dire aux femmes qu’elles n’ont pas leur place dans l’espace public.

Nous rejetons ce raisonnement qui consiste à dire aux femmes que c’est la prudence, l’inquiétude, voire la peur qui doivent dicter leur comportement. Cela a pour conséquence qu’elles s’interdisent elles-mêmes d’accéder à l’espace public à certains moments de la journée ou habillées d’une certaine façon. On ne peut pas expliquer aux femmes sans arrêt qu’elles ne sont pas les bienvenues dans l’espace public et les faire douter de leur place dans la société.

 

Reconnaissons le sport comme un outil de conquête de l’espace public par les femmes.

En 10 ans, 7 femmes sont mortes en faisant leur footing. Il y a toujours le risque de croiser des mauvaises personnes mais celui-ci est très faible si on rapporte ce chiffre aux 6 millions de femmes qui courent régulièrement en France.

Le sport, par sa capacité à donner confiance, est un outil important mais encore peu utilisé pour accompagner la conquête de l’espace public par les femmes et, ceci, malgré les études qui montrent que si elles pratiquent un sport elles sont plus à même d’affirmer leur droit à la ville.

Le sport offre la possibilité d’impulser une spirale vertueuse : plus de femmes qui font du sport dans l’espace public ce sont plus de femmes dans les rues y compris la nuit et donc plus de facilité pour d’autres femmes de sortir et de bien vivre la ville.

 

Agissons de manière globale pour créer les conditions favorables à la pratique du sport par les femmes dans l’espace public.  

Nous sommes conscientes que le sentiment d’insécurité des sportives dans l’espace public est réel et les détourne du sport qui est, rappelons-le, une source de bien-être et de confiance. Nous ne fermons pas les yeux sur une réalité qui est que 40% des runneuses ont déclaré avoir été harcelées dans le cadre de leur sortie de course à pied.

Mais comme l’a souligné la marraine de l’association Lucile Woodward sur son compte Instagram « on ne règlera pas les problèmes en limitant la liberté des femmes. Il faut plus de femmes qui courent seules pour créer l’effet de groupe, c’est ça la solution ». Et nous rajoutons plus d’hommes sensibilisés, concernés, alliés du changement car cet enjeu est majeur pour la reconnaissance de la place des femmes et pour la construction d’une société plus égalitaire.

Nous avons la conviction que c’est en donnant confiance aux femmes qu’elles pourront accéder à la place qui leur est due dans la société.

 

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